J’ai commencé à faire du bénévolat la semaine passé. L’idée
de me prendre pour mère Térésa m’a pogné il y a 1 ou 2 semaines après avoir fini
ma session. J’arrivais chez moi le soir et je me demandais quelle matière je
devais étudier pour demain (Régimes matrimoniaux? Procédure civile? Droit commercial?
Criminel/pénal? Bref.), pour me rendre compte que c’était fini c’temps là. Du
moins, pour l’été. J’ai passé une semaine à jouer à Sims 3, à regarder des
séries américaines sur l’ordi à mon chum, à me bourrer de popcorn et à me
plaindre que j’n’avais rien à faire. Faut dire qu’il ne faisait pas encore si chaud
dehors (je suis frileuse) et que j’étais, comme je suis, pauvre. Pis non, j’pouvais
surement pas faire l’amour tout le temps. J’aurais eu du fun, pis après j’en
aurais moins eu, pour cause de plou-plou irrité. On sait toutes que ça arrive
ce genre de chose là.
Alors tu te trouves d’autres loisirs…comme t’empiffrer
pis t’écraser devant l’ordi. J’ai fini par me trouver plate, pis à vouloir
chercher un sens à ma vie. J’avais plein de temps libre devant moi, que de bonnes
choses à offrir…J’avoue que l’idée de faire du bénévolat pour avoir l’impression
d’être une meilleure personne m’a effleurée l'esprit, mais c’est pas ça que je voulais.
J’voulais pas faire comme les madames à collier de perles pis aux doigts
boudinés qui font du bénévolat pour pas se sentir mal d’avoir trop d’argent. Tant
qu’à le faire, j’voulais pas le faire égoïstement. J’ai eu un coup de main du
Centre d’action bénévole du Québec qui m’a donné des tonnes de choix. Si vous
voulez aider, y’en a en masse d’la job, croyez moi.
Mon choix s’est arrêté sur
le Squat Basse-Ville, cet organisme qui héberge/nourri/aide des jeunes fugueurs
ou des mineurs dans la rue. Ils font aussi du suivi lorsque le jeune atteint la
majorité. C’est venu un peu plus me chercher comme organisme : la
jeunesse, c’est le futur, on se le cachera pas. Pis ça adonne que le futur a
faim. Après la paperasse et la rencontre de «bonjour-bonjour», j’ai pu mettre à
mon agenda une séance de «cuisinage» tous les lundis soir. Une vingtaine de
portions à mettre dans des petits plats pour congeler.
Pour être honnête, le
premier soir, j’étais vachement intimidée par ces jeunes aux cheveux colorés
pis aux drôles d’accoutrements. Et dire que j’étais similaire dans le temps, Gawd! J’étais
là, avec mon p’tit linge de fonctionnaire, pis même l’éducatrice avait les
cheveux bleu! J’fittais pas trop. J’savais pas comment réagir. J’me disais que
j’allais pas aimer ça. J'étais gênée. Pis c’est quand les jeunes se sont mis à me jaser un peu
que j’me suis rendu compte que ça mordait pas ces bibittes là. Ok, j’comprends
pas toutes les expressions, mais c’est pas graves. J’comprends très bien quand
y’en a un(e) qui me dit que «ça sent vraiment bon en tk». Pis j’étais quand
même en train de faire de la lasagne aux lentilles (lentille=chose qui fait pas
trop tripper les ados).
Pis aujourd’hui j’me sens fatiguée, j’me suis couchée
tard hier pour cause de game de Pathfinder. Mais j’vais y aller pareil, avec
mon livre de Dr Jekyll and Mr Hyde pour passer le temps pendant la cuisson d’mes
pâtés chinois, parce que j’sens que ce que je fais, j’le fais pour une bonne
cause (aka le sourire d’un ado).
P.S . Envoyez moi vos recettes qui se font bien :
beau, bon, pas cher, pas 10000h de cuisson idéalement, se congèle bien. J’fais
finir par manquer d’inspiration.
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