vendredi 29 juin 2012

La Saint-Charles


C'est moi ou la Rivière St-Charles est assoiffée? Me semble qu'avec les 3 derniers jours de pluie, elle devrait pas être aussi vide...La berge n'est jamais aussi grosse, genre milieu du cours d'eau.

J'inquiète un brin. La nature est-elle en train de virer sur le top? (Bon, on sait tous que oui, tranquillement pas vide). Ça viens me chercher quand le climat déraille pis que la faune et la flore périssent par notre faute. J'suis pas la plus écolo-grano-machin-pis-toute-pis-toute, mais me semble que c'est pas normal, ce genre de dégénérescence là.

Ça va être quoi, dans 10 ans? Nos enfants vont-il pouvoir jouer dans un parc? Pourront-ils nager dans un lac? J'ai pas hâte de voir ce qui nous attends. J'ai peur de voir notre belle nature mourir. Je sais qu'il est trop tard pour réagir afin de faire tourner la roue de l'autre côté, pis que tout ce qu'on peut faire pour ça, c'est des gestes qui ne vont que repousser l'inévitable à plus tard (quoique c'est mieux que rien)...Et j'peux pas m'empêcher d'me sentir mal, d'me sentir impuissante devant la bêtise du monde.

Bonjour à ma rugueuse moitié

Je gardais secret mon blog dans le but d'effectuer une expérience: quand ma rugueuse moitié découvrira-t-elle mes écrits de fonctionnaire et comment?

Ben j'me suis fait buster c'matin. Il le savais depuis 1 semaine ou 2, me dit-il encore tout endormi. En tombant par inadvertance sur mon Facebook (damn you, auto-connection), il a vu un message de Valgod qui me dit qu'elle aime mon blog.

Zéro réaction. Bon, j'lui ai expliquer mon expérience, pas plus de réaction. J'pense qu'il rêvait encore à dormir tout nu avec moi. Anyway, il est maintenant au courant.

Bon matin mon amour ;) <3

jeudi 28 juin 2012

«Syndrome de la vessie timide»

Je me suis bidonnée, en allant à la salle de bain.

Une dame, dans la cabine du fond. Une autre dans celle du centre. Pis moi dans la grosse cabine pour chaise-roulante (grosse de même!).

Il y a peu de roulement, et en sortant, je constate que celle du fond est encore assise, immobile. Il ne reste qu'elle et moi. Je me lave les mains. Aucun bruit. Je regarde la cabine. Aucun son. Même pas un pet.

«Est-elle morte/inconsciente?» me dis-je intérieurement.

Un bruissement de vêtement. LOL. La madame est juste très gênée. J'ai toujours trouvé ça pathétique le monde qui ont peur de pisser dans les toilettes publiques. Come on gurda. On est entre fille, j'pisse/pète/chie autant que toi, on sait toute ce que ça fait. Et les toilettes sont super propres en plus.

J'me sens mesquine. Je m'accote sur le comptoir. Tiens tiens, il me reste encore 5 minutes de pause! Je les passe à attendre que la dame sorte, faisant mine de retoucher mon maquillage, mes cheveux, mon linge, mes dents, n'importe quoi. J'me retenais pour pas rire, je la sentais vraiment mal à l'aise. D'autres madames sont entrées et sorties. Aucun son. Aucun mouvement.

J'suis finalement sortie, en me sentant toute puissante d'avoir fait peur à la p'tite madame qui rechigne à pisser en publique.

On a le fun qu'on peut avec c'qu'on a!

Spéculations de fonctionnaire


Sur notre break de dîner, l’archiviste tout nouvellement embauchée et moi, on est tombées sur le sujet du chef de département. On a bien ri. Il a des manières de monsieur, il est vieillot, comme ma collègue dit si bien. 

Toujours bien habillé, avec un goût de «c’est ma femme qui a choisi». Il porte des chemises mauves, bois du thé (qu’il expose fièrement dans son bureau à lumière tamisée, à côté des bouteilles de Perrier et des petites boites de jus), mets du gel dans ses cheveux. Il parait bien notre beau chef de département, on n’dira pas le contraire. C’en est même un peu  triste  drôle ses petites manies…J’ai remarqué qu’il ne manque pas une occasion de me dévisager de haut en bas à chaque jour. Je ne sais pas trop s’il me regarde le cul (Dude, pas subtil), ou simplement s’il juge ma façon de m’habiller. Il va être déçu aujourd'hui, j'suis en jeans/t-shirt pour cause de pu de beaux vêtements propres qui me font. Dans les deux cas, c’est juste comique. L’archiviste disait justement qu’elle l’avait entendu dire «Sais-tu il est où le Simons?» à une secrétaire. La première chose qu’on a eu en tête, c’est qu’il voulait envoyer la dite-secrétaire allé chercher quelque chose chez le dit-Simons. Il est un peu comme ça, donner des «ordres» gentils avec un haut taux de random. Mais non, il ne savait juste pas c’était où et il avait besoin de vêtement…

C’est moi ou il a comme une obsession vestimentaire? Il n’est pas gai pourtant (Pardon pour le préjugé, un mec qui reluque autant la mode, c’est rarement hétéro…du moins, dans mon entourage!) …À moins qu’il le soit? Parce qu’il y en a qui se découvre gai dans la quarantaine, même avec une femme et des enfants...

Ouh! Que de spéculations sur l’énigmatique chef de département!

P.S. Le dude du corridor a disparu avant que je trouve qui c'était.... Pff...J'suis pas faite pour enquêter.

mardi 19 juin 2012

Mis à nu

J'm'en fou que Shia LaBeouf soit nu. La sensibilité qui se dégage de cette histoire...j'ai pas pu faire autrement que d'me mettre en boule sur ma chaise pis de pleurer. C'est trop beau, trop laid.


lundi 18 juin 2012

«Ça sent vraiment bon en tk»


J’ai commencé à faire du bénévolat la semaine passé. L’idée de me prendre pour mère Térésa m’a pogné il y a 1 ou 2 semaines après avoir fini ma session. J’arrivais chez moi le soir et je me demandais quelle matière je devais étudier pour demain (Régimes matrimoniaux? Procédure civile? Droit commercial? Criminel/pénal? Bref.), pour me rendre compte que c’était fini c’temps là. Du moins, pour l’été. J’ai passé une semaine à jouer à Sims 3, à regarder des séries américaines sur l’ordi à mon chum, à me bourrer de popcorn et à me plaindre que j’n’avais rien à faire. Faut dire qu’il ne faisait pas encore si chaud dehors (je suis frileuse) et que j’étais, comme je suis, pauvre. Pis non, j’pouvais surement pas faire l’amour tout le temps. J’aurais eu du fun, pis après j’en aurais moins eu, pour cause de plou-plou irrité. On sait toutes que ça arrive ce genre de chose là. 

Alors tu te trouves d’autres loisirs…comme t’empiffrer pis t’écraser devant l’ordi. J’ai fini par me trouver plate, pis à vouloir chercher un sens à ma vie. J’avais plein de temps libre devant moi, que de bonnes choses à offrir…J’avoue que l’idée de faire du bénévolat pour avoir l’impression d’être une meilleure personne m’a effleurée l'esprit, mais c’est pas ça que je voulais. J’voulais pas faire comme les madames à collier de perles pis aux doigts boudinés qui font du bénévolat pour pas se sentir mal d’avoir trop d’argent. Tant qu’à le faire, j’voulais pas le faire égoïstement. J’ai eu un coup de main du Centre d’action bénévole du Québec qui m’a donné des tonnes de choix. Si vous voulez aider, y’en a en masse d’la job, croyez moi. 

Mon choix s’est arrêté sur le Squat Basse-Ville, cet organisme qui héberge/nourri/aide des jeunes fugueurs ou des mineurs dans la rue. Ils font aussi du suivi lorsque le jeune atteint la majorité. C’est venu un peu plus me chercher comme organisme : la jeunesse, c’est le futur, on se le cachera pas. Pis ça adonne que le futur a faim. Après la paperasse et la rencontre de «bonjour-bonjour», j’ai pu mettre à mon agenda une séance de «cuisinage» tous les lundis soir. Une vingtaine de portions à mettre dans des petits plats pour congeler. 

Pour être honnête, le premier soir, j’étais vachement intimidée par ces jeunes aux cheveux colorés pis aux drôles d’accoutrements. Et dire que j’étais similaire dans le temps, Gawd! J’étais là, avec mon p’tit linge de fonctionnaire, pis même l’éducatrice avait les cheveux bleu! J’fittais pas trop. J’savais pas comment réagir. J’me disais que j’allais pas aimer ça. J'étais gênée. Pis c’est quand les jeunes se sont mis à me jaser un peu que j’me suis rendu compte que ça mordait pas ces bibittes là. Ok, j’comprends pas toutes les expressions, mais c’est pas graves. J’comprends très bien quand y’en a un(e) qui me dit que «ça sent vraiment bon en tk». Pis j’étais quand même en train de faire de la lasagne aux lentilles (lentille=chose qui fait pas trop tripper les ados).

Pis aujourd’hui j’me sens fatiguée, j’me suis couchée tard hier pour cause de game de Pathfinder. Mais j’vais y aller pareil, avec mon livre de Dr Jekyll and Mr Hyde pour passer le temps pendant la cuisson d’mes pâtés chinois, parce que j’sens que ce que je fais, j’le fais pour une bonne cause (aka le sourire d’un ado).

P.S . Envoyez moi vos recettes qui se font bien : beau, bon, pas cher, pas 10000h de cuisson idéalement, se congèle bien. J’fais finir par manquer d’inspiration.

vendredi 15 juin 2012

Je suis déçue


Ce midi, on a dîné dans un resto pour le départ de la fille qui a travaillé pour le Plan Nord. La fille est adorable, super fine, j’l’aime beaucoup, j’étais un brin triste de la voir partir. On est donc allé lui dire au revoir en mangeant au Riviera. Et c’est à ce moment que j’ai été déçue. Outre la très belle vue et le beau temps, le repas était….cheap. Pour de vrai. Pour une terrasse sur la marina, j’m’attendais à mieux, et surtout aux prix qu’il chargeait. 21$ pour un club au poulet! Ben voyons toé! M’as allé m’faire des sandwiches chez nous rendu là!
Le menu midi comporte 5-6 plats, pas très original, valsant entre les linguines bolognaise et la poitrine de poulet. Le sandwich au hareng de la boss de ma boss était constitué de vulgaire tranche de pain blanc, salade, tomate, morceau de poisson. -1 pour la réputation.
La terrasse était un peu dégueulasse. Quand on regardait au plafond, on avait droit à une vue imprenable sur une multitude de toiles d’araignées. J’veux ben croire que le toit est haut, mais au pire, monte sur la table avec un balais pis enlève moi ça. Tout le long du repas, j’ai eu peur de voir tomber une bibitte dans mon assiette.
Je n’sais pas si c’est la cuisine ou le service qui est lent, mais ça pas très l’air clair et organisé leur affaire. Au point où on en est tous convenus que c’était botché comme restaurant.
Par chance, la compagnie était agréable et la vue était magnifique. Ce qui sauva le repas? Me rendre compte sur ma facture que mon repas est finalement 6$ de moins que ce qui était écris sur le menu. J’ai rien dit. Mais – 1 pour la réputation, again. Dans la vie, comme au restaurant, faut être conséquent.

mercredi 13 juin 2012

J'ai commencé la pilule

Je bougonne. Je sacre. Je pleure pour rien (mais vraiment pour rien). Je pige pas. Je m'ennuie. Je pleure parce que je pige pas et que je m'ennuie. J'sais pas ce que je veux. Je suis antisociale, mais j'ai donc besoin qu'on m'écoute radoter trois fois la même histoire plate. Me semble je noierais ma fausse-peine dans de l'alcool. Ah oui. De l'alcool. Non, sinon j'vais viré alcoolique. Je hurle. Je me goinfre de popcorn. J'ai zéro libido. J'ai pas envie de câlins, mais j'veux me faire réconforter, me faire dire que j'ai raison, que c'est pas grave pis que c'est pas de ma faute. Je suis une plaie. Je pleure encore. Je parle à ma rugueuse moitié comme si c'était un tas de marde. Je pleure. Je m'excuse. Je pige pas ce qui s'est passé. Je m'isole. J'ai envie de flamber tout mon argent, t'sais, celui que je n'ai pas. Je pleure. J'ai envie de rien, sauf de me-rouler-en-boule-pis-d'attendre-la-mort. Je pers mes repères. Je fais semblant en me disant que j'vais pogner le plis pis finir par réellement aller mieux. Ça marche pas. Je sacre. Je bougonne.









Je suis hormonale x 1000. C'est la muerte.

mercredi 6 juin 2012

L'inconnu du quartier


Il y a quelque semaine, mon moral était assez bas. J’me trouvais pas belle, pas pertinente, pas intelligente, pas agréable, pas une bonne blonde, pas une bonne amie, pas ci, pas ça. J’étais allée chercher du lait au dépanneur avec Ti-mine, la petite fille de 5 ans de ma rugueuse moitié, et au retour on a croisé un jeune homme (genre 27 ans) avec un chien. Ti-mine, pas gênée et enthousiaste comme il se doit, accoure pour caresser la bête. Moi, dans mon humeur de cul pis mes joggings, je la laisse faire, lui rappelle qu’elle doit demander la permission au gentil monsieur pour flatter son chien, remercie le gentil monsieur en question, fait des sourires polis…Le chien, un cocker un peu bâtard, était tellement énervé qu’il gigotait tout le temps. Le gentil monsieur s’est accroupi avec un grand sourire de dents blanches pour retenir un peu son chien afin que Ti-mine puisse le caresser. Sans franc succès, mais l’effet était quand même apprécié!

C’est quand j’me suis rendu compte qu’il essayait d’étirer le temps pis que ses beaux sourires étaient plus pour moi que pour la situation que j’ai compris que j’me faisais cruiser. Ça m’étais pas arrivé depuis un certain temps. J’me suis mis à être gênée pis à balbutier des trucs du genre «Viens Ti-mine, papa attends le lait pour finir le souper!», question de me sortir de cette situation et de préciser à l’inconnu que je ne suis pas disponible.

Pis c’est resté comme ça, j’l’ai croisé quelques autres fois, parfois en vélo, toujours à des endroits différents près de chez moi. On se regardait toujours avec une face de «Eille me semble j’te connais!» pis on se parlait jamais. C’était ben drôle pis c’était ben correct comme ça.

Mais là, mon univers est chamboulé : Bout-d’viarge! IL TRAVAILLE AUSSI À LA MÊME PLACE QUE MOI!

J’l’ai vu, au deuxième étage, là où on prend les escalators pour aller chercher notre café au Couche-Tard en bas. J’fabule même pas. J’étais avec un collège à jaser pis j’me suis arrêté pour le regarder entrer dans son département, question d’être sûre que c’est bien l’inconnu du quartier que je viens de voir. PIS CRIME! Il se revire de bord, me regarde avec sa fameuse face de «Eille me semble que j’te connais!», fini par allumer, fait une face de gars surpris suivie d’un grand sourire pis d’une semi-salutation. J’ai failli m’enfarger dans mes talons hauts. On se croirait dans un «soap». J’ai continué mon chemin sans répondre pis là j’me demande c’est quoi son poste, si je vais avoir à faire à lui dans mes fonctions de travail, si je vais le recroiser, etc.

Vous méprenez pas, j’ai pas envie d’une histoire foireuse au bureau. J’trouve juste ça très drôle, pis ça me gêne au coton de m’être fait cruiser par l’inconnu du quartier qui travaille à la même place que moi. ;)

mardi 5 juin 2012

Le casque de l'ostie d'folle


Maintenant que c'est l'été et  Parce que je suis pauvre, je vais au travail en vélo, ça me prends environ 15 minutes, j'ai l'impression de faire mon exercice de la journée pis c'est revigorant.

Mon vélo, il a 60 ans (oui oui oui!), a coûté à mon chum un gros 5$, est fushia brillant avec des stickers de castors, a une vitesse pis break par en arrière. Pour de vrai, il est parfait. Manque juste de trouver un moyen d'enlever les horribles castors pis de me trouver un panier en osier pis l'affaire est ketchup.

Quand j'ai découvert Limoilou il y a un an,  j'étais loin de me douter que le monde chauffait en innocent même dans ce beau petit coin là. Crime les gars! Y'a du mon partout à pieds, en vélo, en roller, en poussette, en skate, en trottinette, en boisson...Ça vous tente pas de faire un minimum attention pis de suivre la signalisation? C'est un quartier FAMILIAL, pas un deck à show d'boucane! Bon, ok, j'exagère un peu. Mais j'vire bleue quand c'est mon tour de passer avec mon vélo ET ma lumière piéton pis que j'manque d'me faire râper la face sur l'asphalte parce que M.Hummer à décidé qu'il tournait à droite. $@#*!@&%?#O*YTI&#$? 

J'ai donc entreprit de me procurer un casque.

Me rappelant que je suis pauvre comme Job, j'explique la problématique a ma rugueuse moitié qui me désigne un casque blanc dans le tambour. Le casque de son ex, l'ostie d'folle. ( Ceci n'est pas une campagne de salissage, ceux qui l'ont connue en sont tous arrivé au même constat et ce «surnom» est utilisé en conséquence.) Bref, je me suis donc fait suggérer ledit casque. J'ai refusé, malgré ma crainte de voir mon si joli crâne fracassé. 

C'est tu juste moi qui répugne à prendre possession des cossins que l'autre d'avant a daigné laisser trainer chez son ex? Surtout quand tu connais la fille, qu'elle te plaît manifestement pas, que c'est réciproque, et que c'était pas une bonne expérience? Ok, c'est un casque. Mais y'avait aussi des grosses bottes de ski-doo... Ok ok, bottes de ski-doo et casque de vélo = même combat. J'sais pas, j'trouvais ça malsain, malgré l'utilité des objets, de garder les cossins de son ex. Me semble, tu les donnes, tu lui rapportes, tu christophes ça aux vidanges....non? J'dois être trop matérialiste sentimentale envers les objets et leurs histoires.

Reste que, ce matin, j'ai décidé de tenter l'expérience. Le casque est récent (yay!), mais blanc (bouh!). Je gosse pendant 10 mins pour l'ajuster comme du monde pis pas m'étrangler avec les courroies. Je gosses 5 mins devant le miroir pour pas avoir l'air trop mongole. J'me rassure en me disant que j'vais pas m'éclater la tête dans la rue pour cause de conducteurs imbéciles. Je me  souris. Hantise terminée. 

Maintenant, j'ai l'impression d'être une coche de plus au dessus de l'ostie de folle, comme si je l'étais pas déjà comme si j'avais réussie à lui subtiliser son casque et que j'le portais en signe de victoire pour l'humilier. J'sais que c'est pas vrai, mais j'ai l'impression d'avoir gagné quelque chose, pis j'aime bien le fait que ce soit contre elle. Gnia gnia gnia!

C'est ça la personnalité féminine. Criss que c'est pas logique.

vendredi 1 juin 2012

Quand les chats sont pas là, les souris dansent.


Il y a un dude pas chanceux du tout qui a son bureau dans le corridor. Comme dans un hôpital avec des gens couchés un peu partout, mais lui, il est tout seul. Il est dans un recoin, entre deux cubicules mal faits, juste de l’autre côté du mien. Et j’entends tout. Ses rots. Son pianotage. Ses reniflements. Ses questionnements. Ses téléphones. SON GRINCEMENT DE CHAISE. J’comprends qu’à la base, c’est lui le pire, le pauvre exclus d’un coin de corridor sombre. Mais il  se berce tout le temps. Tout. Le. Temps. 

J’vais finir par m’habituer, mais j’trouve que ça l’a pas de bon sens d’aller le voir et de dire :
«Salut! Moi c’est Swan du cubicule juste derrière je sais on se connait pas j’suis juste du département d’à côté mais bon je veux pas être désagréable en fait je sais que j’le suis déjà pardon mais tsé tu te berce beaucoup sur ta chaise pis ça grince fort pis ça gosse ouain j’m’excuse ça m’dérange un peu en fait pas mal pis y’a tu un moyen gentil de te demander d’arrêter ou au pire on peu appeler l’entretien pour que quelqu’un huile tout ça non euh ok désolé!»

Non. Juste non. J’vais m’habituer. Mais j’suis curieuse quand même. J’passe deux fois dans le corridor en espérant lui voir la binette pis j’y arrive pas. Avec l’idée qui vient d’me sauter dans face, j’me trouve très ridicule. Mais pourquoi pas? Vendredi après-midi, y’a jamais beaucoup de monde au bureau…Ma boss étant partie, j’entre dans son bureau et referme la porte derrière moi (chose que je fais souvent, ne vous inquiétez pas, c’est moi qui classe ses affaires). Je grimpe sur une de ses filières et passe la tête par-dessus les murs de son cubicule afin d’entrevoir la face du dude du corridor. J’me sens comme un singe, ou comme une gamine. J’rigole toute seule de mon action intrépide et je descends de mon perchoir. J’ai absolument rien découvert. Mais j’vais pouvoir dire au moins une fois dans ma vie que j’suis monter debout sur le bureau de ma boss.

Des fois, c'est drôle du sang neuf


Depuis environ 2 semaines, on a un nouveau chef de département. Monsieur est charmant, pas mal cute, début quarantaine, a étudier en psychoéducation, possède enfants joyeux, piscine hors-terre, femme adorable avec brushing, etc. Les secrétaires le trouvent toutes ben ben fin pis sont ben ben contente de le former à Outlook pis aux gogosses de la boîte. Donc depuis son arrivée, ça glousse, ça rit fort, ça jacasse au boute pis le département au complet est de bonne humeur.

J’passe devant son bureau et la seule chose que j’entends c’est : «Je sens votre attirance!»

Sur le bord de pouffer de rire, j’me retourne et regarde. C’est justement le chef de département qui pointe les secrétaires. Les madames gloussent, tandis que la plus jeune des secrétaires qui est dans le dit-bureau me fait des grands sourires pis des clins d’œil.

Et j’suis même pas sûre que c’est une blague…

Le rouleau de papier de toilette


Je gossais, tout bonnement, à mon bureau. Quand tout à coup un consultant se met à me jaser. Faut dire que l’imprimante est dans mon demi-cubicule (voir mon superbe dessin plus bas) donc des fois, j’ai des conversations avec du monde que je ne connais pas. Mais c’est pas ça la joke.

Je garde toujours un rouleau de papier de toilette sur mon bureau, en guise de boîte de kleenex. Je sais, c’est pas très esthétique mais j’suis un peu pauvre pis j’m’en fou beaucoup! Le consultant me lance finalement un regard amusé en disant «elle est sympa ta déco». Et c’est pendant que je me confonds en explications bidon et en face qui vire rouge qu’il repart avec un léger sourire en coin.


Parce que, on s’entend : c’est troublant, un rouleau de papier de toilette à côté d’un ordinateur.

P.S.: Le cubicule fermé, c'est celui de ma boss, pas le miens.

Je suis pleurnicharde

Tous ces gens qui pleurent, ça me fait pleurer.

Des photos percutante, ici.

First of all

Je commence un blog parce que...ben parce que je m'ennuie. Que j'ai une forte envie de me plaindre sur des p'tits cossins de tous les jours. Que je lis beaucoup trop de blog. Que ça me donne l'impression d'avoir un p'tit quelque chose de trépidant dans ma vie rangée. Qu'au fond, c'est mieux un blog que de tout faire foirer pour quelques frissons.

Vous méprenez pas: j'adore ma vie présentement...mais c'est l'été, je travail à l'air climatisé, mon cerveau s’endort et lire des blogs, ça m'inspire. Kin, 1 point pour l'imagination!

J'espère que vous aimerez.
Love.